Dégradations locatives : ce que le locataire doit réparer selon la loi

Ce que dit la loi sur les réparations locatives à la charge du locataire, et comment éviter les litiges.

Article

7.10.2024

Service client Flowmo état des lieux

Dégradations locatives : ce que le locataire est réellement tenu de réparer

Les dégradations locatives sont un sujet qui revient inlassablement dans la vie des locataires. Elles font partie de ces zones grises où malentendus et tensions peuvent surgir, souvent au moment le plus sensible : la fin d’un bail. Pourtant, en y regardant de plus près, la loi est plutôt claire sur la question. Encore faut-il la connaître.

Que vous soyez déjà locataire, futur occupant d’un logement, ou simplement soucieux de mieux comprendre vos droits, cet article va vous éclairer. Objectif : distinguer ce que vous devez réparer, ce que vous ne devez pas, et comment éviter que ces questions ne deviennent un sujet de conflit.

Ce que l’on appelle vraiment "dégradation locative"

Avant de parler responsabilités, il est important de comprendre ce que recouvre réellement le terme de "dégradations locatives". Il ne s’agit pas uniquement des grosses casses ou des détériorations visibles. La notion englobe tout ce qui affecte le bon état d’un logement en cours de location, dès lors que ce n’est pas lié à l’usure normale du temps.

Autrement dit, les dégradations peuvent résulter d’une mauvaise utilisation, d’un manque d’entretien ou d’une négligence. Mais ce n’est pas parce qu’un mur est marqué ou qu’un robinet fuit que vous êtes automatiquement responsable. La frontière entre vétusté, entretien courant et dommages imputables est subtile. Et c’est bien là que résident la plupart des désaccords entre propriétaires et locataires.

Les obligations du locataire selon la loi française

Dans le cadre d’un bail, le locataire est tenu d’utiliser le logement "en bon père de famille", selon les termes du Code civil. Cela signifie qu’il doit en prendre soin, et qu’il est responsable de l’entretien courant et des petites réparations.

Cette obligation n’est pas accessoire : elle figure noir sur blanc dans la loi du 6 juillet 1989 et dans le décret du 26 août 1987 qui liste précisément les réparations locatives. Ces textes prévoient que le locataire doit entretenir ce qui relève de l’usage quotidien. Ampoules, joints, poignées de porte, évacuations obstruées, petits dégâts d’humidité : autant de petits tracas qui, s’ils ne sont pas traités, peuvent vite dégénérer.

En revanche, les grosses réparations — celles qui concernent la structure, la vétusté ou les équipements majeurs — relèvent de la responsabilité du bailleur. Mais attention : si une réparation importante est nécessaire à cause d’une faute ou d’un mauvais usage du locataire, c’est à ce dernier d’en assumer la charge.

Les réparations que le locataire doit prendre en charge

Concrètement, les réparations dites locatives sont nombreuses. Elles correspondent à tous ces petits gestes d’entretien que l’on est censé faire au fil de l’occupation du logement. Même s’il ne s’agit pas de "casse", le simple fait de ne pas entretenir certains éléments peut entraîner des dégradations évitables.

On pense notamment au remplacement des ampoules grillées, au débouchage des siphons, au maintien en bon état des joints d’étanchéité, au nettoyage régulier des grilles d’aération, ou encore au graissage des gonds de porte.

En cas de dégradation avérée causée par une négligence, comme un parquet abîmé par un manque d’entretien, des trous non rebouchés dans les murs ou une vitre cassée, la responsabilité du locataire est engagée. Et au moment de l’état des lieux de sortie, ces éléments peuvent justifier une retenue sur le dépôt de garantie.

Il est donc dans l’intérêt de chaque locataire d’agir en amont. Réparer au fur et à mesure, ou signaler rapidement tout dysfonctionnement, permet d’éviter que de simples détails ne se transforment en litige.

Les limites de la responsabilité du locataire : ce qu’il ne doit pas réparer

Heureusement, la loi ne rend pas le locataire responsable de tout. Certains défauts ou dommages relèvent de la responsabilité du propriétaire, même s’ils apparaissent durant la période de location.

C’est le cas des éléments liés à l’usure normale. Une moquette qui s’use au fil des années, une peinture ternie, ou des joints jaunis par le temps n’entrent pas dans la catégorie des dégradations imputables. Ce sont des phénomènes naturels, qui surviennent même si le logement est parfaitement entretenu.

Il y a aussi la notion de vétusté, qui correspond au vieillissement normal des équipements. Une chaudière en fin de vie, une chasse d’eau défaillante, ou une installation électrique obsolète doivent être remplacées ou réparées par le bailleur. Le locataire n’a pas à en assumer la charge, à condition que le problème ne découle pas d’un usage abusif.

Enfin, il faut rappeler que les sinistres extérieurs (fuite d’eau liée à un problème de toiture, infiltration, dégât des eaux par une cause structurelle) ne sont pas du ressort du locataire, même s’il en subit les conséquences dans son quotidien.

L’importance de l’état des lieux pour éviter les litiges

Tout cela peut sembler limpide… jusqu’au moment où les deux parties ne sont pas d’accord. Et c’est souvent à ce moment-là que l’état des lieux devient l’arbitre.

Réalisé à l’entrée comme à la sortie du logement, l’état des lieux est le seul document opposable qui permet de comparer l’état initial et l’état final du bien. C’est grâce à lui que l’on peut déterminer si une détérioration est nouvelle, et si elle relève de la responsabilité du locataire.

Un état des lieux flou, incomplet ou bâclé, c’est la porte ouverte aux conflits. Il est donc indispensable de le rédiger avec soin, en présence des deux parties, et d’y noter le moindre détail significatif. Mieux vaut en faire trop que pas assez.

Chez Flowmo, nous accompagnons de nombreux locataires dans cette démarche. Nos constats sont détaillés, illustrés et réalisés avec impartialité, afin de protéger les deux parties. C’est un service de sécurité juridique… et de sérénité.

Mieux vaut prévenir que réparer

Il existe des façons simples d’éviter les litiges et de garder une relation saine avec son propriétaire. La première, c’est la transparence. Prévenir son bailleur dès l’apparition d’un problème, même mineur, permet d’agir vite, de trouver des solutions à l’amiable et de montrer sa bonne foi.

La deuxième, c’est l’entretien régulier. Cela peut sembler évident, mais dans la pratique, beaucoup de petits gestes sont négligés. Et ce sont eux qui, cumulés, finissent par poser problème à la sortie.

Enfin, la meilleure protection reste de faire appel à un tiers professionnel pour encadrer l’état des lieux et formaliser les responsabilités de chacun.

Nos équipes vous accompagnent dans la réalisation de vos états des lieux sur Lyon, Paris, Île-de-France, Lille, Lens, Bordeaux, Saint-Etienne, Montpellier, Toulouse, Orange, Valence, Chambéry, Annecy, Nice, Cannes et sur toute la France.
Faites appel à Flowmo pour un état des lieux professionnel, clair et juridiquement solide